Un petit groupe d'étudiants de troisième année de médecine avait été convoqué ce soir-là dans un petit auditoire de la Faculté.
Nous étions impatients de connaître le motif de ce petit rassemblement. Un examen superficiel permettait de constater que nous étions de soi-disant "bons éléments", ce qui ne nous apprit pas grand chose quant à l'objet de ce rassemblement.
La Faculté avait-elle enfin décidé d’organiser ces cours cliniques pratiques que nous demandions avec insistance, des cours qui nous auraient permis d’observer de vrais symptômes sur de vrais malades ?
Pourquoi avait-elle choisis ceux qu'elle considérait comme les meilleurs, les autres n'avaient-ils pas eux aussi droit à une bonne formation ?
Un Professeur entra, s’installa et nous souhaita poliment le bonsoir.
Il nous rappela que la Belgique allait bientôt donner l’Indépendance au Congo. Le mot donner était une de ces nuances politiques qui cachait mal le fait que les Congolais avaient exigé cette Indépendance.
Il nous rappela ensuite tout ce que la Belgique avait fait pour le Congo. Elle continuerait à agir aussi généreusement: nous en avions les larmes aux yeux.
Au Congo, nous rappela-il, il y avait des écoles publiques et religieuses. Nos missionnaires avaient construit là-bas de merveilleuses églises. Il y avait des Congolais qui parlaient mieux le flamand que nous wallons ... Ce qui entre parenthèse n'est pas très difficile ... cela ne me fit donc pas pousser des cris d’exclamation. On les avait donc bien choyé ! Nous avions simplement oublié une toute petite chose, rien qu'un toute petite chose: nous n’avions pas formé de médecins !
Nous n'avions jamais vu de Congolais. Il leur était interdit de pénétrer en Belgique. Les seuls noirs que j'avais vu étaient les noirs américains lors de la libération en 1944. Et encore, les américains blancs les cachaient efficacement. C'était avant qu'ils n'obtiennent des droits civiques, avant Martin Luther King.
Nous avions aussi vu ce vieux noir Français qui vendait du Carabouia sur les marchés. J’oubliais enfin d’écrire que nous avions vus quelques enfants métis à l’école.
Les colons qui avaient fait des gosses à des Congolaises pouvaient ramener les gosses en Belgique, mais la mère devait rester là-bas. Ma mère me dit que la Belgique ne valait pas mieux que l’Allemagne Nazie, les Etats Unis ou l’Afrique du Sud.
Nos missionnaires savaient tout cela, mais se taisaient par patriotisme. La Belgique, avec la complicité de l'Eglise catholique, confondait sans doute évangélisation et colonisation, un peu comme le firent les rois portugais et espagnols lors de la conquête de l'Amérique .
De drôles de cocos ces missionnaires ! L'évangélisation du Ruanda avait mené à un génocide biblique ! Un génocide entre chrétiens ... avec participation du clergé !
"Aimez-vous les uns les autres" ... disait Jésus.
Le processus de colonisation/évangélisation permettait donc de séparer la mère de ses enfants. Quand on parle de ce qu’a fait la Belgique au Congo, on parle de toujours de "notre merveilleux système sanitaire, un exemple pour le monde ..." On ne parle jamais de racisme.
Mais revenons à notre petite réunion ...
Le professeur nous avait réuni pour nous dire que la Belgique allait "donner" son indépendance au Congo. Nous allions donc retirer "ce système sanitaire que le monde nous envie". Il n’y avait hélas aucun médecin congolais. La Belgique avait simplement oublié de les former. Les belges se retiraient en laissant crever les congolais !
On s’était bien rempli les poches, mais on avait oublié qu’il y avait des êtres humains là-bas.
La Belgique devait donc former rapidement des médecins Congolais et c’est pour cela qu’on nous avait réunis ce soir. On allait faire venir des infirmiers Congolais et les faire entrer directement en quatrième année de médecine.
Chaque étudiant adopterait un de ces infirmiers et l'infirmier ainsi adopté nous l’accompagnerait à chaque cours, assis à nos côtés.
Nous l'aiderions à comprendre ce qu'il ne comprenaient pas, c'est à dire la matière théorique enseignée dans les trois années précédentes. Ainsi des étudiants belges aideraient la Belgique à réparer ses oublis.
C'était un système économique, il ne coûterait rien à l'Etat belge ... astucieux, non ! De plus le plan était noble et faisait titiller la fibre idéaliste qui dort en chaque étudiant.
Nous allions aider "ces pauvres petits noirs" que nous n’avions jamais vu.
Vint alors la surprise, ces infirmiers n'étaient pas de pauvres "petits noirs", mais des adultes. Beaucoup étaient pères de familles nombreuses. Les petits blancs que nous étions étaient un peu gênés des beaux rêves pédagogiques qu’ils avaient faits.
La Belgique avait loué pour nos Congolais des maisons bons marchés, dans les quartiers ouvriers et pauvres de Louvain. La population locale les avait reçus avec beaucoup de gentillesse et de simplicité, mais on parlait flamand par là. Les enfants avaient été inscrits dans les écoles flamandes du coin. Beaucoup se souvinrent alors du flamand qu’ils avaient appris au Congo, chez les Pères de Scheut et purent ainsi assister leurs enfants dans leur scolarité. C’est sans doute la seule fois ou le flamand leur fut d’une utilité quelconque: la Belgique enseignait aussi le flamand aux petits colonisés.
Il y avait une école francophone à Louvain, mais elle était dans les quartiers riches. Les sommes allouées par la Belgique ne permettaient pas à ces infirmiers de payer le transport des enfants vers ces endroits plus chics. Colonisés, ils avaient été habitués à vivre plus pauvrement et découvraient avec surprise, que les populations ouvrières d’ici avaient, dans leur pauvreté, une extraordinaire possibilité d’accueil.
Le jour de leur arrivée, ils avaient été accueillis dans les locaux de l’hôpital universitaire Sint Pieter à Leuven (Louvain). En sortant, ils s’étaient arrêtés devant le spectacle qui s’offrait à eux. Des ouvriers flamands étaient alignés le long du trottoir. A chaque coup de sifflet d'un contremaître, ils enlevaient un pavé. Au quatrième pavé, ils creusaient le sol. Une camionnette déroulait un câble qui se logeait dans le trou ainsi creusé. A coup de sifflet toujours, les ouvriers rebouchaient le trou, replaçaient les pavés et se déplaçaient pour continuer le même travail plus loin.
Nos congolais regardaient le spectacle avec curiosité.
Je demandais au Congolais qui m’avait été attribué s’il n’avait jamais vu de travail à la chaîne. Il me répondit que si, mais que ce qu’il n’avait jamais vu, c’étaient des blancs qui travaillaient ... Bref, le Congo était une sorte de paradis pour colons.
Ils ne nous fallu pas longtemps pour nous rendre compte que ces infirmiers n'avaient pas besoin d'aide pour assimiler la médecine. Ce sont plutôt eux qui nous ont aidés. Ils avaient en effet déjà vu des malades, beaucoup de malades même et ils connaissaient toutes les maladies. Au Congo, ils triaient les malades pour faciliter le travail des médecins de la colonie.
Trier les malades exigeait de leur part une connaissance parfaite de la symptomatologie et des maladies que ces symptômes désignaient Ces braves infirmiers illustraient nos cours et leur donnaient du sens. Finalement, ils nous ont formés. Sans le vouloir, la Belgique avait trouvé un autre moyen d’exploiter le Congo.
Comme ils vivaient dans des quartiers pauvres, qu’ils avaient de petites maisons, ils n’avaient que peu de place pour étudier. L’un d’entre eux me dit qu’il étudiait dans la cave, à côté du tas de charbon. C’était me disait il le seul endroit où il n’entendait pas ses gosses jouer.
Ils furent diplômés en même temps que nous et retournèrent en Afrique. C’est en me souvenant de tout ceci qu’est né en moi le désir d’enseigner à la Faculté de médecine de l’université Lovanium de Kinshasa. Je rêvais de faire après l’Indépendance ce que la Belgique aurait du faire avant.
J’ai retrouvé au Congo quelques uns de ces copains d'alors ...
La Belgique au Congo
Quand je suis arrivé au Congo, en 1969, le pays était appelé Zaïre. Il était dirigé par une marionnette des USA, Joseph Désiré Mobutu. Comme les marionnettes dirigées par les USA, c'était un dictateur. La Belgique servait simplement d'intermédiaire linguistique.
L'américain moyen de connaissait ni le français, ni le flamand !
La Belgique avait importé au Congo son problème linguistique: elle créa une sorte de problème Flamand /Wallon, mais en plus grand. Nous importâmes les langues parlées en Belgique: nous ajoutions ainsi notre tribalisme à celui des congolais. J'ai vu certains ex-colons dont la spécialité était de semer la zizanie entre congolais d'ethnies différentes. "Divide ut importa".
On importa ensuite notre organisation scolaire. Pour des raisons économiques, l'enseignement était entre les mains du clergé catholique ou protestant. Plus tard seulement on organisa l'équivalent d' un enseignement dit "officiel", initiant une lutte les réseaux religieux et officiel.
Les universités furent installées tardivement. Il y avait des universités libres et des universités officielles ... un système aussi incohérent que le sytème belge lui-même.
Les université étaient inaccessibles aux congolais, ne fut-ce que par les prix d'inscription. De plus les programmes étaient les mêmes qu'en Belgique. Ainsi, En faculté de médecine, on enseignait la médecine privée: la médecine privée était inexistante au Congo. Mais, comme les étudiants étaient des fils de colons. Les universités avaient été imaginées pour eux et préparaient leur retour au pays.
Pour ce qui est de la pratique médicale, la Belgique fit un travail très original. Au lieu de la médecine privée et désorganisée qui existait chez nous, le colonisateur avait créé un vrai système médical. Un système de ce type aurait pu être transplanté chez le colonisateur et remplacer le système privé à la fois très discriminatoire et impossible à évaluer qui régnait alors et qui régne toujours en Belgique.
Le fait que ce système ait été installé et ait fonctionné montre que la chose était possible et même plus économique et adaptable partout en Europe.
Lorsque la Belgique se retira, elle retira tout le personnel du service de santé et puisqu'aucune relève n'avait été prévue le système disparut définitivement.
De bonnes Facultés auraient du définir un projet pour le pays. Ce n'était pas de bonnes Facultés c'était un reste d'avant l'indépendance. Lors de mon arrivée comme jeune enseignant, je fus inséré dans ce système et j'en devins un acteur. Les ténors n'auraient pas toléré que l'on change quoi que ce soit.
Heureusement, il y avait un Grand. Il était à la fois compétent et honnête: Le Professeur J.P Bouckaert. Malheureusement l'université fut fermée par Mobutu suite aux évènements qui vont être décrits.
Ce jour là devais donner cours tout la matinée et je voulais prendre mon petit déjeuner très tôt au Club. Le Club était fermé et je ne voyais pas de trace du personnel. Tout était silencieux. D'habitude, l'endroit était très bruyant, le personnel s'agitait autour de la patronne, madame B.; des rires fusaient de partout, on sentait l'odeur du café frais ...
Prendre son petit déjeuner en ce lieu, est une bonne façon de commencer sa journée !
Aujourd'hui, l'endroit est comme mort, il devait se passer quelque chose. Pour empêcher les congolais de rire, la chose doit même être très grave.
Quittant sa Jeep, R. se précipite vers moi pour me dire dit de vite rentrer à la maison, il y avaits une sorte de révolution des étudiants entre le Campus et Kinshasa. il a vu des dizaines de cadavres d'étudiantes et d'étudiants mitraillés par les paras de Mobutu. Ce matin m'expliqua R., les étudiants étaient partis très tôt à pieds pour manifester contre Mobutu, en ville (Kinshasa). Au volant de sa Jeep, R. les avait suivi pour les aider autant qu'il le pouvait, car il prévoyait ce qui allait se passer.
R. était un scientifique "hors cadre". Il vivait avec les étudiants. Il était rejeté par les européens bien pensant. Les étudiants par contre le considérait un peu en père. S'il était venu à Lovanium, c'était pour les étudiants.
Il suivait donc la file des marcheurs avec sa Jeep, mais fut arrêté au premier poste contrôle. Des paras armés l'on prié de faire demi-tour: "les blancs ne sont pas concernés par ce qui se passe" lui avait-on dit en guise d'explication. Il vint donc ici, au club. Sur la route il croisa l'ambulance des Cliniques Universitaires qui fonçait amenant Mgr T. Tshibangu, le recteur. qui voulait en effet s'interposer entre les mitrailleuses et ses étudiants, mais il était déjà trop tard. Il y avait déjà des dizaines de cadavres, principalement des étudiants, mais aussi des mères de famille et des enfants allant soit au marché, soit simplement désireux de voir ce curieux défilé.
Un vieux missionnaire, aumônier de l'hôpital des Congolais à Kinshasa faisait semblant de lire son bréviaire, en réalité il comptait les cadavres qu'on amenait là. Il en avait compté plus de cent quand il fut prié de rentrer chez lui par la soldatesque. On cachait les cadavres pour que personne ne puisse les compter. On ne les rendit jamais aux familles ... ce qui allait à l'encontre des traditions bantoues.
Il y eut un peu plus que 140 morts ! et un nombre indéterminé d'arrestations.
Les survivants étaient éparpillés autour du campus, un campus bien clôturé. Il ne pouvaient donc pas rentrer dans leurs homes, il se seraient fait abattre par les paras qui les attendaient à l'entrée. L'enceinte avait été construite quelques années auparavant par les soldats de l'ONU.
Le doyen B. étant absent, je jouais le rôle de doyen "faisant fonction", je devais donc me trouver à mon bureau pour le cas où ... Je me rendis donc en Faculté, une Faculté vide. Par les fenêtres de mon bureau je vis des petits arbustes qui avançaient lentement vers l'église du site et vers les homes qui l'entouraient. Les paras envahissaient lentement le tout ... ils étaient "camouflés". Ils établirent des postes de contrôle le long des routes du site.
La Faculté de médecine et les cliniques universitaires étant très décentrées, on voyait au loin le reste du Campus, situé sur le plateau de Kimuenza.
Vers midi, tout étant toujours silencieux, je téléphonai à Van Bever, le directeur de l'hôpital universitaire afin décider ce qu'on pouvait faire. Il me répondit que les blancs ne doivent rien craindre, ils ne sont pas concernés par ce qui se passe, mais que, selon lui, il serait quand même prudent de former un convoi de professeurs pour rejoindre le centre du Campus.
Dans le parking facultaire, il n'y avait une voiture, celle de Léopold Drexler, le Professeur d' Anatomie. Autrichien, il était fidèle à son poste, il attendait dans son bureau. Je rentrai "en convoi" avec lui. Au poste de contrôle Les paras nous autorisèrent à continuer notre route non sans avoir bien vérifié que nous ne véhiculions aucun africain.
Vers midi, nous avons partagé un repas frugal avec les autres résidents. L'épicerie était fermée, mais les épouses se débrouillèrent.
Tout en mangeant nous avions décidé de rejoindre nos postes respectifs, de rester en contact téléphonique et d'être prêts à tout.
On ne voyait aucun militaire, personne ne savait où ils se cachaient: ceux qui les avaient entraînés leur avait appris à bien se cacher.
Le Professeur Jef Ghesquière, un ami, me rappela que sa maison était située contre le grillage d'enceinte du site. Il avait perforé ce grillage et s'apprêtait à réintroduire les étudiants un à un dans les homes. Puisqu'il était "manager" de l'équipe Nationale de foot, il était normal que sa voiture soit remplie de ballons. Il amènerait les étudiants dans sa voiture, en les cachant sous des ballons. Il me demanda de l'accompagner pour qu'il y ait au moins deux blancs dans la voiture.
L'opération réussit; le matin et à midi nous ramenâmes des étudiants. Ils nous contèrent ce qui s'était passé.
Les étudiants voulaient manifester au centre de Kinshasa contre Mobutu, le dictateur: le peuple était affamé. Ils étaient partis de nuit à pieds, pour n'éveiller aucun soupçon et ne pas être reçu par des militaires armés et organisés. La longue troupe quitta le Campus à pieds vers trois heures du matin. En avant de la colonne marchaient les étudiantes, suivies des étudiants.
Les étudiantes avaient décidé de se placer en tête, parce qu'elles était courageuses et non, comme certain le pensent, pour servir de boucliers à des mâles craintifs. A l'entrée de la ville ils se mêlèrent aux femmes qui allaient au marché. Cette foule immense attira aussi les enfants curieux ...
C'est à ce moment que commença la mitraillade et que tout ce monde se vit entouré de para qui organisèrent la boucherie suivant les méthodes apprises dans les écoles US qui forment les forces armées des dictateurs. Bref cela se termina rapidement, le sol jonché de cadavres d'hommes, de femmes et d'enfants ... La mèche avait sans doute été vendue par des espions.
Mobutu parla à la radio et dit qu'il était absent le jour en question, et que toutes les décisions avaient été prises et exécutées par des collaborateurs trop zélés. Il invita les étudiants à rejoindre les homes et au lieu de regarder le passé, de "retrousser leurs manches et de faire face à l'avenir". "Que les paras se retirent et que les étudiants regagnent leur homes et continuent leurs études". C'est ce qu'ils firent. Ils étaient moins nombreux, en plus des morts il y avait ceux qui étaient en prison.
A la différence des étudiants en médecine européen et américains, la vocation médicale vise ici l'homme malade et non les bénéfices qu'on peut tirer de la maladie. La médecine ne rapporte rien dans les pays pauvres. Le modèle de l'étudiant en médecine congolais était Che Gevara (qui était médecin). Les étudiants voient la maladie comme un mal qui s'ajoute encore à la misère ambiante.
Au Congo, les meneurs de la contestation étaient des étudiants en médecine idéalistes. Comme disait mon ami Zacharie N'goma (un professeur émérite): " En brousse, il n'y a ni eau, ni gaz, ni électricité, ni médicaments, pas de livres et pas d'école ... vas y avec ta femme et tes gosses ... il y alla lui et les siens.
La Belgique laissa "un système médical colonial que le monde envie" ... mais un système vide !
Je continuais donc l'année académique avec des auditoires moins pleins. Des étudiants étaient morts et d'autres "pourrissaient" dans les prisons du dictateur. Je finis par donner ma démission. Plusieurs années plus tard, l'un des mes étudiants d'alors qui avait passé des années en prison vint en Belgique avec une bourse de Caritas Catholica pour continuer ses études à Louvain; il réussit brillamment, devint chirurgien et rentra au pays.
Les étudiants furent calmes quasi toute l'année, mais soudain, le jour anniversaire de la tuerie, il demandèrent à Raymond Theisman, curé de la paroisse universitaire, de célébrer une messe des morts sur un cercueil vide pour rappeler les morts. La messe eut lieu, elle fut suivie d'une manifestation monstre.
Le soir, Mobutu lui-même dit à la télévision que l'abbé Theisman "devait dans les 24 heures GMT (sic) quitter le territoire de la république et Mobutu ferma l'Université". Raymond est encore actif, il est curé du quartier "Les Bruyères", une paroisse du campus de Louvain-la-Neuve. Il doit avoir un peu plus de 90 ans (2017).
Il vient de rendre visite d'accueil à ma fille Anne qui a déménagé dans son quartier lui rappelant que nous nous sommes connus jadis au Congo. Grâce à cette visite, je puis raconter une partie de notre histoire commune que j'avais totalement oublié. Joseph Ghesquière , est Professeur émérite de la "Katholieke Universiteit van Leuven". Mobutu est mort, mais la dictature se poursuit grâce à un digne successeur. Les poches de Kabila (le successeur) se remplissent petit à petit, à la grande joie de ses héritiers.
Si vous visitez WALIBI, penser aux victimes de celui qui a investi là l'argent de son peuple !
Maintenant, des belges oublient, que migrant au Congo, ils se sont enrichis au dépens des congolais en soutenant des marionnettes comme Mobutu pour faciliter le pillage. Les armes qui ont servi au massacre n'ont pas été produites en URSS comme on nous le faisait croire alors.