Si l'invasion espagnole semble avoir éteint la civilisation maya, une partie serait entrée dans la clandestinité comme certains documents écrits semblent l'attester.
Le peuple maya vit soit dans les régions tropicales de la méso-amérique et du sud du Mexique, soit sur la presqu'île du Yucatán. Les vestiges sont des ruines à découvert dans les plaines ou cachées sous la forêt tropicale. Gravés sur les pierres de ces ruines ou figurés dans des livres en on découvre des "textes" souvent illustrés dont les fonctions sont assez nombreuses. On y raconte l'histoire de dynasties, de larges éléments de mythologie ... il y a des almanachs ... Les Mayas avaient donc développé un système d'écriture, basé sur l'héritages de leurs prédécesseurs.
Ils avaient aussi, comme nous, une mythologie. Les colonisateurs font souvent croire que les colonisés sont des êtres primitifs donc sans mythologie et qu'au même titre que les animaux, dont il seraient proche, ils ont besoin d'une bonne colonisation pour apprendre religion et culture ... Bref, colonisateurs, missionaires ... doivent résoudre leur propres problèmes.
Les dates sont nombreuses et calculées avec méticulosité. Elles permettent la description de dynasties entières avec une très haute précision dans la datation: le système de numération permettait d'effectuer les datations et des opérations assez complexes.
Les espagnols avaient davantage développé armes et bateau, mais ils ne savaient ni lire ni écrire. Leur système de numération ne permettait que peu de calculs: il est difficile de faire des opérations complexes avec des chiffres romains. Heureusement que par la suite, les arabes leur ont appris à calculer. Les Mayas avaient inventé le zéro.
L'histoire du déchiffrement des textes maya débuta en 1739. Le directeur de la bibliothèque royale de Saxe, Johann Christian Götze acheta à Vienne, une oeuvre bizarre qui reçut plus tard le nom de Codex de Dresde. Ce codex ressemble à un livre formé d'une longue feuille de papier, plié en accordéon. Sa couverture était en bois. Texte et les illustrations sont polychromes. Les inscriptions ont reçu le nom de glyphes.
Dans les compte-rendus de ses voyages en Amérique, Alexandre von Humbold (1769-1859) avait publié cinq pages de ce codex, sans toutefois préciser son origine. Examinant textes et dessins, Rafinesque (1783-1840) leur trouva une grandes ressemblance avec les dessins gravés sur pierre reproduits par le dessinateur F. Catherwood (1799-1854) dans les livres écrits par l'explorateur J.L.Stephens (1805 -1852) Stephens avait organisé plusieurs expéditions au Guatemala. Le Guatemala étant peuplé de mayas, Rafinesque proposa une origine Maya au Codex de Dresde.
Dans les textes Rafinesque trouva des dessins de barres et des alignements de points qu'il identifia correctement comme représentants des chiffres. Les figures 1 et 2 montrent quelques uns de ces chiffres ainsi que les chiffres correspondants en numération arabe.
figue 1. Les chiffres Maya:
Le système de numération Maya est un système de base 20. on appelle cela un système vigesimal. Notre système de 10 porte donc le nom de décimal. Le zéro est figuré par un coquillage vide. De 1 à 4 les chiffres sont figuré par des boules. Cinq boules sont une barre. Il y a d'autres façon d'écrire les chiffres, notamment par des têtes. Ici les chiffres sont présenté verticalement. Dans le codex de Dresde ils sont présentés horizontalement. Quand on ajoute 1 à 19 on revient à 0 et on ajoute 1 à la colonne de gauche.
figue 2. 558 écrit en système décimal et vigesimal:
Dans le système décimal les chiffres sont répartis en 3 colonnes qui ne peuvent contenir chacune que 10 éléments, le 8 est dans celle des unité, le premier 5 dans celle des dizaines et l'autre 5 dans celle des centaines. Dans le système vigesimal, on place 20 élément par colonne. Dan le première on en place 14, la deuxième 8 et la troisième 1. Le total est bien 558. Si maintenant on veut écrire 559, on devrait mettre une boule de plus dans la première colonne. Mais cinq boules sont figurées par une barre.
L'étude du Calendrier maya fut réalisée par Ernst Föstermann (1822-1906) directeur de la Sächsische Landesbibliothek à Dresde. Ce dernier était tout à la fois historien, mathématicien et linguiste.
Il découvrit que les maya utilisaient non pas un système décimal, mais un système de base 20 (rappelons que 10 est la base du système décimal).
Dans le système maya, comme dans le système décimal, on remplit des colonnes. Dans le système Maya, il y a 20 postions dans la première colonne,18 dans la deuxième et puis 20 dans toutes les suivantes. Chaque colonne à un nom, la première et la colonne des k'in, la seconde des Winals ... nous n'en citerons pas plus. Quand une colonne est vide, on y inscrit "zéro". Rappelons que seuls les Maya et les Indous avaient troubé le zéro.
La colonne des unités est à l'extrême droite. Les colonnes suivantes vont de droite à gauche, elles sont donc disposées dans le même ordre que les colonnes du système décimal (voir figure 2.):
Quand toutes les colonnes sont vides, on écrit: 0.0.0.0.0.
Quand toutes les colonnes sont pleines, on écrit: 20.20.20.18.20.
Voici un exemple de chiffre: 01.08.14 (1 x400) + (8 x 18) + 14 = 558
Il existe "On Line" des programmes permettant le calculer des dates:
http://research.famsi.org/date_mayaLC.php
exercez-vous sur ce calendrier ! GMT est la corrélation entre le calendrier maya et le nôtre. GMT (un nombre de jour) est la meilleure actuellement.
Il existe une premier calendrier de 260 jours (jour = K'in,) par an, le Tzolk'in et un autre de 365 jours par an, le haab ou compte long. Le tzolk'in est composé de 20 jours (k'in) combinés à 13 nombres, et le haab de 18 mois Winal) de 20 jours auxquels on ajoute un tout un petit mois de 5 jours (Wayeb) pour obtenir 365. Il n'existe pas d'années bissextiles Le siècle compte 52 ans. Il a été calcule que la date 0.0.0.0.0. (zéro dans toues les colonnes) correspond au 13 août 3114 av. J.C.
La figure 3. compare un calendrier de bureau actuel et un équivalent Maya
L'abbé Charles Etienne de Bourbourg (1814 -1874) a effectué plusieurs expéditions en pays maya. Il avait une vocation d'explorateur dans une vie par ailleurs très intéressante. Pour financer ses nombreux voyages; il écrivit plusieurs ouvrages pour décrire tout ce que ceux-ci lui avait paru original.
Comme il était poli et gentil, on lui montra des oeuvres écrites en maya, mais avec la graphie espagnole, des oeuvres que les mayas conservaient jalousement. Contrairement à ce que pensent certains, la gentillesse est un atout important de l'archéologe. Il découvrit un drame Maya (rabinal achi) et le livre sacré des Maya Quiché (Popol Vuh).
Il farfouillait aussi le Bibliothèques Nationale et il trouva à Madrid un codex maya auquel on donna le nom de codex de Madrid.
Il découvrit aussi un manusrit de l''évêque De Landa, un document datant de la conquête.
Diego de Landa (1524 - 1579) était un évêque espagnol qui interrogea un lettré Maya pour savoir quels signes utilisaient les mayas pour écrire a, bé, cé dé é, effé ... Le Maya dessina les symboles en question. Ce que Landa ignorait, c'est que croyant demander un alphabet, a, b, c, d, e, f ... il avait demandé en fait de dessiner a, bé, cé, dé,é, effé ... Une suite de syllabes. Les Maya ne connaissaient pas l'alphabet.
Ce n'est qu'en 1962 que le linguiste russe Knorosov comprit le qui-pro-quo. L'utilisation de la découverte fut donc très tardive: utiliser les symboles syllabique comme alphabet amena à de multiples non sens. Knorosov qui avait étudié la linguistique savait qu'avant de découvrir l'alphabet, les peuples qui écrivent les sons découvrent les syllabes.
Ce qui est intéressant, c'est de voir que beaucoup de gens compétents se sont laissé brûler les ailes à ce piège. C'était du temps de McCarthy. Les USA étaint horrifiées de voir un Russe découvrir une sorte de code secret, alors que le FBI s'était cassé les dents sur le sujet.
Maintenant la CIA ferait tuer l'homme ...